tes tics, tes manies. andréa, c'est la dernière d'une fratrie masculine. c'est le feu, le volcan, la passion, la rébellion. c'est l'incarnation parfaite de la fille italienne, comme sa mère, originaire de ce pays latin. la douce ironie d'une douceur partielle, qui vole rapidement en éclats. elle a le sang chaud, la gamine, comme ses grands-frères, comme son père. le yin et le yang.
elle détient la liberté dans ses bras, elle l'embrasse chaque jour de sa vie. andréa c'est tout, ou rien. c'est l'indépendance, qui ne s'accroche à rien ni personne. sa vie, son futur, elle ne prévoit rien, elle préfère se laisser vivre. quitte à crever demain, autant faire les choses bien. au diable les règles, les lois. elle s'en contre-fiche, royalement. défiez-la, et elle sera votre plus grande rivale.
elle se laisse aller, parfois. souvent. l'appel de la drogue. cette douce odeur d'herbe, la sensation de bien-être. elle aime ça, être
stone. elle se sent plus vivante que jamais, se déhanchant sur un fond de musique, faisant les yeux doux au garçon d'à côté. la manipulation. ça aussi, elle en est reine. jouer de ses charmes, profiter de sa beauté. un sentiment de puissance, sur ces hommes qui se pensent au-dessus. mais non. ils ne sont là que pour donner du plaisir, montrer leur stupide virilité. nous faire voyager, direction le septième ciel.
vraie tempête, tête dure. rapidement, elle a suivie les traces de ses grands-frères. la boxe. frapper, c'est devenue son truc. se défouler, déverser cette haine depuis ce fameux soir. elle se l'est promis, plus jamais elle ne se fera avoir. elle n'a rien dit, l'a gardé pour elle. si elle partage ce secret, elle sait qu'un meurtre arriverait. mais elle veut en être l'auteure. jardin secret, rêve inavouable.
elle veut faire partie de ces femmes influentes. changer le monde. changer les règles. éclater les tabous. elle en a marre, des fermés d'esprit. elle veut que chacun se sente libre d'être comme il est. de vivre comme il vit. il est temps d'assumer, putain. tuez les assassins, torturez les violeurs. paix aux étrangers, aux LGBT. mais non. société mal foutue. plus rien ne va. mais personne n'ouvre les yeux. mais c'est pas grave, bien-sûr.
les animaux. sa faiblesse. elle les aime, les adule, les admire. mieux que les humains. si elle le pouvait, elle ne vivrait qu'entouré d'eux. mais elle ne le peut pas, trop vagabonde. c'est pas une vie, pour eux. ils méritent tout l'amour du monde, de rester stable. elle en est loin, andréa.
elle aime ses frères, plus qu'elle ne s'aime elle-même. elle ne se voit pas sans eux, malgré l'amour vache. mais l'amour sincère. elle les squatte, souvent. trop même. elle débarque, les yeux rougis, l'esprit à l'envers. elle se fait engueuler. mais elle s'en fou. ils sont là, toujours. même quand elle devient insupportable, quand elle leur balance tout et n'importe quoi dans la tête dans un excès de colère. la violence, elle l'a toujours eu en elle.
elle n'a pas poussé ses études. pas besoin. trop intelligente, mais trop mauvaise élève. ils ne l'auront pas. pas elle. pas l'électron libre. si elle veut gagner sa vie d'elle-même, elle n'a pas besoin de quelconque diplôme. c'est la société qui en a besoin. mais encore une fois, elle n'en a rien à cirer. de toute façon, papa est là pour assurer ses arrières financièrement. récompense pour une fille qui n'est pas à la hauteur de ses attentes, pour combler l'absence éternelle. merci, patriarche.
son rire reste figé dans la pénombre. elle se trouve là, assise au milieu de nul part, une clope coincée entre ses lèvres, les écouteurs vissés dans ses oreilles. elle écoute la voix criarde de sa meilleure amie, qui lui raconte les péripéties de sa journée. andréa, ça la fait rire, car sa blonde se prend trop la tête. selon elle. ça ne sert à rien, ce n'est qu'une perte de temps. l'amour. tout ce qui l'horripile.
le plus souvent possible, elle se barre. loin d'ici. chez elle, dans son pays chaud. l'italie. elle s'oublie à travers diverses débauches, elle caresse sa sexualité du beau des lèvres. oui, elle est à l'aise. avec son corps, avec le sexe. elle ne s'en cache pas, loin de là. les idées reçues, gardez-les pour vous. de toute façon, vous n'êtes qu'hypocrisie. tout le monde aime ça, mais le sujet dégoûte. allez savoir pourquoi.
l'attachement, c'est pour les faibles. c'est prendre un énorme risque. elle ne s'attache pas. exceptionnellement. les seules personnes qu'elle s'autorise à aimer, c'est sa famille. et ses quelques amis, qui se comptent sur les doigts d'une main. le reste, ce n'est rien pour elle. que broutille, que problème. hors de sa vie.
elle rêve de grands voyages, d'une vie iréelle, rêvée. elle veut ressentir une dose d'adrénaline chaque jour de son existence, réaliser des trucs fous, faire de sa vie un challenge. parcourir le monde et découvrir ses nombreux secrets. enfouis, enterrés. comme lara croft. cette meuf qu'elle aime interpréter lorsqu'elle squatte chez l'un de ses frère. une vie d'aventures, remplie d'action. elle le fera, quand elle aura les burnes pour.
elle parle couramment trois langues. mais c'est l'accent italien qu'elle garde en elle. c'est les insultes italiennes qui ressortent le plus souvent de sa bouche. et ça la fait bien rire, quand on ne la comprend pas. mais tant mieux. pour eux.
c'est une sportive. elle est dingue de sport. course, athlétisme, gymnastique, danse... elle pourrait passer sa vie à en faire. c'est pour ça qu'elle se laisse le droit de manger comme bon lui semble. elle peut s'empiffrer de mal bouffe, et elle pourrait manger les plats de son frère, milo, à volonté.
derrière l'écran.