foody met (miléa)

foody met

feat. miléa

Elle se balade dans les rues animées d'Oro Valley, l'esprit embrumé, les idées vacillant dans tous les sens. L'effet de la drogue se consume dans ses veines, ses yeux rougis témoignant de cette consommation illégale. Mais elle n'en à que faire, de cette illégalité. Elle aime ça, et le reste n'a pas d'importance. Derrière ses lunettes teintées, elle lance des regards las aux personnes la fixant un peu trop à son goût, l'envie de leur demander leur problème la rongeant intérieurement. Mais elle se retient, ne voulant pas créer d'esclandre de cette journée particulièrement ensoleillée. A la place, elle joue avec les pans de sa robe blanche, se demandant ce qu'elle pourrait faire maintenant. La flemme ne lui donne pas envie sur grand chose, à vrai dire, et c'est son ventre qui la rappelle à l'ordre. Manger, voilà ce qu'elle allait pouvoir faire. Nourrir son corps, qui commençait à grogner. Un des effets de la marijuana aussi, d'ailleurs. Cette faim, cette envie incessante de nourriture intensifiée sous les effets. La brune jette rapidement son dévolu sur le fast food de la rue où elle se trouve, remerciant le ciel pour cette "coïncidence". Maintenant focalisé sur son envie de manger, elle s'y rend presque en courant, songeant rapidement au fait d'aller squatter Milo un instant, mais se ravise une fois rentré à l'intérieur du in-n-out burger. Finalement, le gras sera d'augure pour aujourd'hui. Milo, ce sera pour une autre fois. La jeune italienne se dirige donc au comptoir en remontant ses lunettes sur le dessus de son crâne,  ayant déjà l'eau à la bouche. "Bonjour. Alors ce sera deux crispy chicken, une boîte de six nuggets et un maxi cheese. Avec un sprite, s'il vous plaît." Elle lance un sourire narquois au caissier, qui semble tomber des nues en la regardant à deux fois, se demandant certainement si elle était seule ou si quelqu'un allait la rejoindre. Andréa s'apprête donc à éclairer le pauvre jeune homme lorsqu'une voix extrêmement familière la coupe dans son élan. Avec un froncement de sourcil, elle se retourne pour tomber nez à nez avec son frère. Tiens donc, il suffisait qu'elle pense à lui pour qu'il apparaisse comme par magie. "Milo! Toi aussi, tu as une petite faim?" Un léger rire s'échappe de ses lèvres, et elle prend son frère rapidement dans ses bras afin de le saluer à sa manière, comme d'habitude.

@milo vincenzo   

foody met

feat. miléa

tu tires furieusement sur ta cigarette, l'regard perdu dans le vague. tu fixes les voitures qui filent sur l'asphalte brûlant, l'cul vissé sur un des bancs devant l'hôpital. t'as finis ton service en pédiatrie et t'es crevé, déprimé, t'es presque sûr que t'as l'air d'un mort vivant, l'mort vivant le plus sexy soit, mais quand même. tu sais pas trop quoi faire, ni où aller. t'as c'te putain envie de te foutre sous les draps et d'fuir l'astre solaire, mais t'sais que la solitude te rendrait malade. t'allumes ton smartphone, fais défiler tes emails, tes messages - une demie douzaine viennent de ton hystérique de mère, qui te reproche encore je n'sais quoi. t'sais pas où sont fourrés tes frères, ni ta sœur, mais les connaissant ils devaient être en plein coma éthylique à force d'avoir trop fait la fête c'te nuit. t'sais que bart est à la fac, et il y sera sûrement pour encore pas mal d'heures. bart, bart, bart. ton petit-ami a l'air d'aller plus mal que d'habitude, ses crises de panique sont plus fréquentes, et tu l'sens bien qu'il arrive pas à dormir, qu'il souffre, qu'ses flash sont plus récurrents. tu sais plus quoi faire, t'as l'impression qu'il t'file entre les doigts, et tu ne sais pas comment l'aider. ça t'angoisses tellement. à force d'regarder les passants, tu commences à t'faire chier, et tu te dis que tu devrais peut-être levé tes fesses de c'putain de banc avant d'avoir ton premier ch'veux blanc. alors t'attrapes ton gobelet de café brûlant et ton iphone et tu t'mets en route, sans trop savoir où tu vas. tu te dis que te nourrir, ça pourrait être pas mal, sachant que ton estomac est en train de gronder, façon volcan en éruption, alors au premier fast-food que tu vois, t'y entres. vive le gras ! l'endroit est bondé ce qui t'fais presque faire demie tour, mais  t'aperçois une silhouette familière. un large sourire puissance deux milles volts éclaire ton visage quand tu la vois s'agiter devant le comptoir. ta saleté de petite sœur. dréa ! tu t'exclames, content de la voir - ta journée devenait beaucoup moins atroce, tout d'un coup. même si elle était plus que casse-burnes, ta sœur était ton petit trésor et tu te tuerais plutôt que de lui avouer. j'vois que t'es toujours une aussi grosse morfale, chou. tu lui réponds, taquin. elle te prends dans ses bras et son doux parfum t'embaumes immédiatement. tu lui colles un léger baiser sur la joue et tu la détailles rapidement d'un regard scrutateur, vieux réflexe du grand frère surprotecteur qui t'colles à la peau. j'vais prendre exactement pareil qu'elle tu lances au caissier, puis tu glisses ton bras autour des épaules de dréa et tu l'entraînes avec toi pour s'installer à une table, l'plus loin possible des morveux qui s'improvisent une bataille d'bouffe. comment va ma petite sœur préférée ?