pull me out from inside (newt)

d'un geste précis et habile, tu nettoies la plaie puis tu recouds l'arcade sourcilière d'un môme qui avait eu l'excellente idée d'faire de la luge improvisée sur les escaliers. finalement, tu lui poses un pansement d'un geste mécanique. vincenzo ? tu lèves les yeux vers l'encadrement de la porte, où tu rencontres deux prunelles inquiètes. excusez-moi, glisses tu rapidement aux parents du p'tit gars avant d'filer dans le couloir où rick - un collègue, et ami - s'agite, d'un pieds sur l'autre. à croire qu'il a une envie très pressante. mais tu comprends rapidement, aux traits de son visage, qu'il est anxieux et qu'il y a une odeur nauséabonde de mauvaise nouvelle dans l'air. c'est... newt est là, mec. il t'faut un moment, l'temps que l'information arrive au cerveau, l'temps que tu réalises c'que signifient les mots qui sortent rapidement, trop rapidement de la bouche de rick. c'est comme si on t'broyer le cœur, lentement. c'est dans un état presque brumeux que tu grimpes d'un étage, courant presque dans les couloirs, et manquant presque d'rentrer sur un des membres du personnel médical. quand t'arrives enfin devant la porte de sa chambre, t'as soudain la trouille de tourner la poignée, mais tu finis par pousser la porte. c'est lui que tu vois en premier, sa pâleur accentué par le blanc presque immaculé des draps. essoufflé, tu le détailles du regard, chaque membres, chaque parcelles de peau à nue. ton myocarde rate un battement en voyant le bandage autour de son crâne, en t'attardant sur les contusions et les bleus qui zèbrent son visage. newt tu murmures, avec difficulté. tu comprends pas, absolument pas. ça te troue le cœur de le voir si mal, de le voir s'faire souffrir, et pire, d'ne pas être là pour lui, pour l'protéger. ça t'révolte. t'savais qu'il allait pas bien, mais tu pensais pas, non, qu'ça pouvait dégénérer autant. quel idiot ! cries tu presque, laissant éclater ta colère, ta frustration, puis, enfin, ton chagrin. sans que tu l'veuilles, des larmes brûlantes glissent sur tes joues, que tu essuies furieusement la seconde qui suit. quel idiot, répètes tu, à bout de souffle, mais ta voix est plus douce, moins rauque. tu t'approches de lui, ta main cherche ses doigts, alors que tu plonges ton regard dans l'sien. tu presses avec force ta paume contre la sienne, comme pour lui dire hey, j'suis là maint'nant, hey, j'suis désolé, puis tu glisses un baiser léger comme une plume sur ses doigts. alors que ta respiration reprend un rythme normal, t'effleure tendrement son visage tuméfié. qu'est ce qui c'est passé ?

@Newt Cartwright

Il se remettait doucement. De tout, de ce qu'il avait appris, de ce qu'il avait fait désespérément contre lui même. Il appréhendait beaucoup la réaction de Milo mais il se sentait plus fort. Il avait un frère. Un frère de son âge. Cependant ce qu'il avait appris l'avait rendu encore plus mal qu'avant. Il ne savait pas ce qu'il s'était passé. durant son enfance et son adolescence. Il ne savait plus rien. Et alors qu'il tentait de se reposer, la porte s'ouvrit et une tornade s'engouffra dans sa chambre. Il faisait semblant de dormir comme d'habitude, mais il reconnut la voix de Milo. Milo, qui hurlait, Milo qui prenait sa main et qui semblait inquiet. Et Newt se sentait terriblement fautif, comme un enfant prit sur le fait, d'une bêtise. Lorsqu'il lui demanda ce qu'il s'était passé, Newt répondit:

"Je ne sais plus... Je suis devenu fou et je me suis tapé la tête contre le miroir.. Je me supportais plus, Milo! Je me disais même que tu ne voulais plus de moi alors j'ai pensé que si le miroir pouvait me faire du mal, alors tu voudrais plus de moi et je pourrais partir..."


Newt était sincère, il réfléchissait à partir. Mais il n'était plus seul. Il avait Lucius maintenant. Alors il reprit:

"Milo... Je ne suis plus seul maintenant... .Lucius... c'est mon frère... Il me l'a dit... J'ai un frère! J'ai de la famille par ici.... même si je me souviens plus d'eux... Mais il m'a dit qu'on avait été enlevé à l'âge de 3 ans et il ne sait pas ce que je suis devenu... ça me rend fou Milo.... "

Il était au bout mais le fait de savoir que Milo était là le rassurait un peu. Il garda sa main et il murmura:

"J'ai peur que ça recommence... que je devienne fou une nouvelle fois.."