You won't have to face your problem alone. (Olaf)

won't let you down

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L’eau chaude coulait sur sa peau, les yeux fermés elle tentait d’oublier cette journée, d’oublier les insultes, de ne plus se sentir effrayée par leur image obsédante. Cette journée était passée, elle avait survécu elle devait penser à autre chose. Elle essayait jour après jour mais ce n’était pas si simple, il ne suffisait pas d’être forte pour se relever jour après jour. Parfois, elle se disait qu’elle ferait mieux d’en parler à ses frères, avouer la vérité. Seulement, elle ne pouvait s’y résoudre, elle ne voulait pas être une source d’ennuis pour eux, elle ne voulait pas non plus que ce problème soit résolu avec plus de violences. Bien sûr, elle ne voyait pas ses frères frapper des filles, jamais mais elle savait que les intimider, c’était tout aussi violent. Il fallait qu’elle apprenne à se débrouiller seule la petite Nadja, qu’elle se révèle. Malheureusement, elle n’y était pas prête, elle sortit de la pièce embuée ignorant soigneusement son reflet qui le dégoûtait tant. Elle ne voulait plus se voir, affronter son propre regard sur elle-même, ce regard autrefois bienveillant qu’elles avaient biaisé.

Elle se glissa rapidement dans un pyjama, bien heureuse de retrouver le confort. Ce soir, elle ne voulait pas se prendre la tête ni avec les devoirs, ni avec le dîner. Ce soir, elle faisait livrer à manger et elle regarderait le roi lion. Elle commanda donc deux pizza, une pour elle et une pour Olaf, il n’était pas à l’appartement mais elle prévoyait toujours pour lui, au cas où il soit affamé en rentrant. Elle n’était pas aussi prévoyante avec ses autres coloc mais ils n’étaient pas son frère. Elle se faufila dans leur chambre, se jetant sur le lit bordé de peluches qui était le sien. Éternelle enfant, Nana elle était encore bien ancrée dans l’innocence. Elle avait dix-sept ans pourtant, elle s’obstinait à conserver sa petite bulle.

Elle avait lancé le film depuis dix minutes quand la porte de la chambre s’ouvrit sur Olaf. Un Olaf défoncé, par vraiment lui-même et si le cœur de la demoiselle se serrait, elle n’était pas celle qui lui ferait la morale. « Ça va ? ». Qu’elle demande quand même, elle voulait s’assurer qu’il ne vomisse pas, qu’il reste un minimum conscient. Elle avait peur Nana, peur de le perdre, peur qu’il en prenne trop. Cette peur aurait pu la conduire à se montrer aussi ferme que Jonas mais elle ne voulait pas faire les choses ainsi, elle voulait lui montrer qu’il n’était pas seul, peu importe ce qui se passait. « Tu tombes bien, j’ai commandé des pizzas, elles seront là dans cinq minutes. ». Elle lui offrit un sourire tout en l’observant attentivement, de peur qu’il tombe.